B.Dandelion

B.Dandelion

Un son venu de l'enfer

Bonjour bonjour, me voilà de retour !

 

Enfin,  non ce n'est pas moi :  après un  petit échange, je vous propose de découvrir un article  écrit par Aliascent, un ami qui parle ici d'une série de jeux vidéo, de son adaptation au cinéma et de la musique qui les accompagne. En vous souhaitant une très bonne lecture (et un peu de prudence pour les personnes sensibles, par rapport à la vidéo que vous trouverez vers la fin de l'article) !

 



Il ya plusieurs mois, j'avais organisé un échange d'articles avec la propriétaire de ce blog. Si de son côté c'est allé très vite (à lire ici ), il y avait de mon côté trop de sujets possibles qui me faisaient envie. Après plusieurs changements et un peu d'hésitation (pas grand chose, juste 6 mois), j'ai décidé de faire d'une pierre deux coup et de parler à la fois d'une série de jeux qui m'est chère, et d'un morceau qui l'est tout autant.  

Avant toute chose, plongeons rapidement dans le passé et établissons le contexte:

 

À la fin des années 90, époque de grand changement pour le monde du jeu vidéo; notamment avec l'apparition de la 3D et l'augmentation considérable des capacités de calcul des machines, est apparu un jeu qui à lui tout seul a lancé un nouveau genre:  Resident Evil.

 

Si le scénario ressemblait à celui d'un film d'horreur classique (une équipe de police entame une enquête sur des meurtres étranges, et de fil en aiguille se retrouvera cloîtrée en un lieu isolé qui cache de sombres secrets), la nouveauté était que le jeu mettait plus l'accent sur la survie et les énigmes que sur le combat, les ressources étant limitées et devant être utilisé à bon escient. 

Associé à une mise en scène à base d'angles de caméra fixes qui faisait de chaque tournant un saut dans l'inconnu abritant potentiellement un monstre prêt à mettre fin à votre partie,  Resident Evil  était un jeu tout à fait capable de tenir le joueur en haleine, voir de susciter la peur, le mélange parfait entre jeu vidéo d'action-aventure et cinéma d'horreur.

 

Ainsi naquit le genre du Survival-Horror.

 

Trois ans plus tard vint  Silent Hill  avec une toute autre approche: si les monstres étaient toujours présents, ils n'étaient plus que symptomatiques : l'horreur découlait de la corruption d'un monde où les décors typiques d'une ville américaine moyenne laissent place à des paysages industriels, fait de métal tordu et rouillé, de corps déformés voir mutilés, une sorte de mélange entre une vision d'un enfer mécanique et la folie. Les deux univers se mélangeait parfois, certains détails comme de macabres tableaux accrochés aux murs, des dessins ou des objets pas à leur place rappelant que les deux mondes coexistent et échappent à tout contrôle.

Sur cette toile de fond apocalyptique se greffait l'élément qui sépare SH  de  RE:  là ou les personnages de ce dernier sont presque caricaturaux, ceux de Silent Hill  sont des personnes ordinaires aux prises avec les conséquences de leurs choix et actions. Des thèmes tels que le rejet, l'esprit de culte, le fanatisme l'abandon, la peur de l'autre, la lâcheté ainsi que des peurs primaires comme la solitude, l'isolation, la peur du noir et de l'inconnu étaient abordés et contribuèrent à donner de la profondeur à nos protagonistes, aucun n'étant exempt de défauts, ni de qualités. Ce qui en faisait presque des personnages de cinéma.


Ce qui fut le cas en 2006, avec l'adaptation de Silent Hill  en film. Si elle n'était pas sans défauts, elle avait au moins le mérite de respecter l'univers et les thèmes chers à la série tout en restant un film au final bien ficelé et agréable.

 

Et surtout, elle délivrait les mêmes sensations que l'oeuvre de base, provoquant tour à tour l'empathie, la haine, le dégoût, la compassion suivant la personnalité du spectateur et le personnage concerné.

 

En tant que fan et après une bonne demi-douzaine de visionnages du film, je me demandais pourquoi.

 

La réponse était pourtant simple:   tout se joue sur la musique.

 

Silent Hill  a toujours compté sur la bande-son pour communiquer des émotions, et le travail accompli par Akira Yamaoka est tout simplement remarquable. Une seule piste peut mélanger des beats typés hip-hop avec du koto, un piano mélodique avec un ensemble de cordes... ou bien des grincements métalliques stridents avec une nappe de synthé des plus douces, avant de finir avec des humides et lugubres, et le tout de manière parfaitement maîtrisée. Du grand art.

 

Le film n'a pas pris de risques, la bande-son étant majoritairement constituée de pistes issues des jeux, mais chacune est très bien placée afin de servir au mieux l'intrigue et la tension.


Jusqu'à l'apothéose. 


Ce morceau apparaît dans le dernier quart du film. À ce point, le spectateur connait les tenants et aboutissants, la vraie nature des personnages est révélée ainsi que la souffrance causée par ceux-ci, et la vraie tragédie de Silent Hill exposée.

Et toute tragédie n'est pas complète sans une bonne Némésis.


Ainsi, cette piste apparaît alors que le personne qui a souffert du fanatisme religieux et condamné car trop différent de la norme revient de l'enfer, si tant est que l'on puisse parler d'enfer dans un  Silent Hill.  On devrait parler d'une dimension parallèle crée et nourrie par la haine que renferme l'innocent injustement maltraité, mais dans notre cas "enfer" est ce qui s'en rapproche le plus, alors  deal with it.

 

 

Bref, l'innocent revient et exerce une revanche légèrement sanglante sous forme de fils barbelés passés à travers le corps des fanatiques responsables de son malheur. Et rien ne pourrait mieux accompagner cette scène que ce morceau.


Il est utilisé dans une version légèrement modifiée pour la bande-son, mais finalement se décompose de la même façon:


Le premier tiers est d'abord inquiétant avec ses bruits de foules, ses pleurs et ses échos, il prend toute sa dimension à l'arrivée de l'orgue, qui correspond au moment précis de la sortie des enfers. Le film choisit de le faire commencer directement à l'arrivée de l'orgue, réservant la foule et les grincements pour plus tard.

La tension monte d'un cran durant le second tiers grâce aux multiples couches d'orgue sur fond de rythme industriel, et si quelques notes de piano viennent s'intercaler pour nous rappeler que le dénouement est proche et que les méchants ont été punis, le final avec ses voix d'outre-tombe déshumanisées, son orgue à la limite du dissonant. À contrario, le film laisse la part belle au bruit des barbelés et dernières paroles de l'antagoniste, avant de repartir de façon presque brutale à la mort de celle-ci.


Puis le piano revient, et c'en est enfin fini.


Cette scène est devenue culte, en partie grâce à sa violence cathartique (même en se faisant l'avocat du diable, certains sont très durs à défendre), mais surtout grâce à la parfaite adéquation entre le visuel et la musique, puissante et chargée en émotions.  En ce qui me concerne, c'est devenu une de mes scènes favorites, un de mes morceaux favoris et un des mes exemples par défaut lorsque je parle de musique au cinéma.

 





09/05/2017
1 Poster un commentaire

Demon Days - Gorillaz

Gorilla Demon Days.PNG

 

 

Et voilà !

Comme vous l'avez choisi, je me suis attaquée au deuxième album du groupe Gorillaz : Demon Days, sorti en 2005.

 

Let's go, pals.  

 

Cet album, deuxième du groupe, me semble à la fois plus cohérent et plus accessible que le premier et plus susceptible de taper dans l'oreille si on n'est pas habitué à l'univers de Gorillaz. Si on est habitué, eh bien c'est un très bon album du groupe.

 

En vérité, Gorillaz fait une espèce de grande cuisine musicale et, si j'en crois ce que nous dit Murdoc Niccals (le bassiste) dans leur livre biographique Rise of the Ogre  paru en 2006, ils le revendiquent largement. On voit le bagage musical que chaque membre amène avec lui. Murdoc est fan de heavy metal depuis son adolescence ; il a monté un nombre incalculable de groupes avant de trouver LE quatuor. Le premier à le rejoindre (dans des circonstances peu communes) est 2D, fan enthousiaste de bidules électronique, synthés et autres qu'il adorait bidouiller plus jeune. Russell Hobbs, fin connaisseur de hip hop et encyclopédie musicale vivante, s'ajoute au duo et devient batteur. Pour finir, Noodle (qui leur tombe dessus de la manière la plus incroyable qui soit) est une guitariste hors-pair, capable de balancer des riffs exceptionnels.

 

Vous le savez sans doute mais, nonobstant cette biographie, les membres du groupe sont des personnages fictifs (ce qui n'empêche pas qu'ils aient chacun leur histoire et leur propre réalité). Gorillaz, groupe virtuel donc, est mené dans les coulisses par le chanteur et musicien Damon Albarn et le graphiste Jamie Hewlett. Chaque album est l'occasion de nombreuses collaborations ; rien que pour Demon Days il y a une petite quinzaine d'invités.

 

Demon Days est composé de 15 titres dont une introduction d'une minute, un petit interlude qui, d'étrange, devient inquiétant et surréaliste. Voilà qui annonce la couleur  : c'est grinçant, en harmonie avec le titre. Si on fait attention aux paroles des chansons, c'est globalement apocalyptique. Par exemple les paroles de Fire coming out of the monkey's head  sont construites comme une histoire, un conte d'utopie perdue, d'avidité et de destruction. Dans Kids with guns  il y a visiblement d'enfants armés. En réalité le texte est à la fois explicite, saccadé et mystérieux. Pour prendre deux autres exemples, le sens de Every planet we reach is dead  et de Last living souls  n'est pas des plus évidents mais clairement pas optimiste. Quand la première semble parler d'amour malheureux, la deuxième lance l'interrogation joyeuse «  are we the last living souls  ?  » et quelque part y a un pistolet. Voilà.  

 

 

sadness.png

 

 

 

Passons à la musique ? Demon Days, selon les titres, comporte pas mal d'éléments de pop (je pense à Kids with guns ou Don't get lost in heaven ), des lignes d'instruments et des textures qui se marient très bien au bagage électronique omniprésent (Fire coming out of the monkey's head, Dare, Dirty Harry, O green world, All alone...) ainsi qu'aux aspérités et aux bizarreries inhérentes à Gorillaz. La première de ces bizarreries étant la voix de 2D. Ce ne fut pas tout de suite l'amour fou entre Gorillaz et moi, en partie à cause de cette voix rocailleuse, aérienne et nasillarde. Et puis, un jour, je m'y suis faite et j'ai du même coup osé apprécier le style de Gorillaz dans son ensemble  : je le vois comme une sorte de patchwork qui ne cesse de se coudre et de se découdre et qui peut donner l'impression de n'avoir pas grand-chose à quoi se raccrocher. Prenons une séquence de trois chansons qui se suivent, pour voir  : avec Every planet we reach is dead, huitième titre, on sent dans la musique une influence blues mélangée à des accents électroniques et hip hop. En passant au neuvième titre November has come, le hip hop touche le chant avec pas mal de parties rappées, et quelle différence ça fait  ! Et le dixième morceau, All alone, selon moi illustre le mieux l'étrangeté et la tambouille gorillaziennes sur cet album. Si on l'écoute de bout en bout, l'effet est garanti (du moins j'espère n'être pas seule dans le délire) :

 

 

 

 

Faisons un petit bond jusqu'à la douzième chanson, Dare, avec Noodle au chant. Ca me fait légèrement penser au funk synthétique des années 1980. Oh j'ai envie de faire une minute « genres et sous-genres musicaux », revenons un poil en arrière : le funk à la base est un mouvement des années 1960 inspiré par le jazz, le rythm and blues (lui-même dérivé du blues), avec une forte rythmique et qui contribua à donner lieu au disco. Le funk synthétique, lui, frappe plus tard avec des influences disco et des synthés en renfort. Dare  est aussi un bon exemple d'une chose que j'ai du mal à exprimer  : parfois, Gorillaz me donne une impression d'indolence… ou de nonchalance musicale. Pas les bons qualificatifs, qui ont une connotation négative alors que ce n'est pas ce que je veux dire. Pouvons-nous dire «  coolitude désabusée » alors  ? Bref, je ne saurais pas vous dire ce qui me fait dire ça. Je retrouve cette sensation particulière dans Last living souls, Kids with guns et Fire coming out of the monkey's head (vous aussi vous avez un peu pensé aux musiques des vieux jeux d'arcade avec ce morceau ou je suis seule dans une barque qui prend l'eau de manière de plus en plus critique ?). Si jamais vous écoutez ces chansons et que vous trouvez l'étincelle ultime, DITES-LE MOI. C'est aujourd'hui une des choses que j'apprécie vraiment chez eux.

 

Quand on regarde les clips vidéo pour les singles, on remarque que ceux de Feel Good Inc et El Mañana se suivent. Les chansons se suivent aussi sur l'album. Fonctionnent-elles en duo ? En tout cas, on peut là aussi voir la diversité musicale de Gorillaz. Le premier a des éléments de hip hop et des refrains plus mélodiques, qui tranchent. Les contrastes musicaux de ce genre me font toujours de l'effet, et pas de doute ça fonctionne ici, d'autant que les rires désagréables qui ponctuent le morceau mettent les nerfs à vif (grrr) par dessus le marché. El Mañana a plutôt un air de ballade triste. Romantique ? On pourrait dire que l'ambiance est radicalement différente, pourtant j'ai l'impression de retrouver la même nostalgie et la même délicatesse dans les deux titres. Oh et au fait, le clip de El Mañana met en scène la mort de Noodle et donne envie de se mettre du citron dans les yeux. Voilà je vous laisse avec ça, si vous ne connaissez pas la suite et si vous voulez en savoir plus vous serez obligés de vous plonger dans l'histoire de Gorillaz (hahahaha je suis machiavélique).

 

 

 

 

Comme on arrive à la fin de cette chronique, arrêtons-nous sur le dernier morceau de l'album, éponyme. Après pas mal de bonds et de rebonds musicaux, il clôt le voyage sur une note apaisée. Il laisse la part belle aux instruments à cordes, la voix en arrière-plan puis, plus tard, des chœurs. Il se cache même  une note d'espoir dans les paroles :  «  so pick yourdelf up, it's a brand new day, so turn yourself round, turn yourself around to the sun  ». Un bon morceau de fin, non ?

 

Avant de raccrocher le micro, je vous dis juste quels titres sont mes préférés  : Last living souls, Dare, Fire coming out of the monkey's head, Demon Days, Feel Good, El Mañana et… et ce sera tout. Au contraire, je n'ai pas pu me réconcilier avec le onzième morceau, White light.  

 

Demon Days, ce fut donc une écoute et une série de réécoutes fort instructives et enrichissantes. jJespère que cet album vous plait/ vous plaira autant qu'à moi !


20/02/2017
6 Poster un commentaire

Choisissez le prochain album - 2

Ce n'est pas LE vrai article, d'ailleurs ce sera très court : simplement l'annonce du résultat ! 

 

Je vais donc me repasser "Demon Days" de Gorillaz pour vous proposer une critique au début du mois prochain. Merci pour votre aide dans le choix cornélien. 

 

D'ici là, citrons et bonne humeur !

 

Gorilla Demon Days.PNG


24/01/2017
1 Poster un commentaire

Choisissez le prochain album

 sondage critique album.png

 

Bonjour tout le monde !

J'espère que l'année a bien commencé pour vous, malgré le froid et la pluie qui s'abattent sur nous avec force. La meilleure façon d'ouvrir 2017, c'était de se faire un thé  et de lancer un disque.  Et alors, je me suis dit eh mais au fait. Pourquoi ne pas me secouer les puces et reprendre les critiques d'albums ? 

 

C'était donc décidé.  Cette fois cependant, j'ai du mal à choisir l'album en question. C'est là que vous allez pouvoir m'aider : si ça vous  tente, ce sera à  de choisir  ma prochaine victime. 

 

Vous pouvez le faire :  PAR ICI   !

 

 Je vous en serai éternellement reconnaissante, et vous promets qu'aucune guitare ni synthé ni rien ne sera (trop) maltraité. Alors, quel album  passera à la moulinette  ?

 

Le sondage reste ouvert jusqu'au 20 janvier,  20h !

D'ici là : stay tuned, stay lemonised. 

 

citron4 (1).jpg


10/01/2017
5 Poster un commentaire

District 9

 

 

Loooong time no see !  Je ne ferai pas le compte des mois passés depuis le dernier article.  Ma seule excuse se résumera à : life happened. Nous sommes d'accord, ça ne pèse pas lourd donc je vous propose d'abréger là mes souffrances pour entrer dans le vif du sujet.

 

Comme le titre de l'article l'indique peut-être,

 

J'ai regardé "District 9".

Film de science-fiction réalisé par  Neill Blonkamp et sorti en 2009, et ce n'est pas exactement par hasard que je suis tombée dessus : après avoir regardé les fameux  Alien (vous savez, Ripley et tout ça) et  Aliens, continuons dans la veine extraterrestre.  J'ignore totalement si District 9 est  un film très connu, un peu connu ou pas trop,  en tout cas je ne savais pas à quoi m'attendre au-delà de quelques extraterrestres, et j'ai fait la gaffe de  le regarder en mangeant. Conseil, ne le regardez pas en mangeant, ça donne une drôle de nausée.

 

Certaines scènes sont  visuellement horribles, sans parler de quelques situations immondes. Pour autant District 9  n'est pas vraiment un film d'horreur...  c'est en partie ça, en partie tout à fait autre chose.  Le mélange contribue à en faire un film qui vous laisse désemparé à danser sur vos deux pieds sans savoir lequel est le bon, et la musique de  Clinton Shorter n'aide pas à se décider.

 

Dans les années 1980, un vaisseau extraterrestre s'arrête dans le ciel de Johannesbourg. Lorsqu'on envoie une équipe en reconnaissance,  on y découvre des créatures en très mauvaise santé dont, en vérité, on ne sait pas quoi faire. Le vaisseau ne peut pas repartir (grosse, grosse panne) et on décide de parquer les extraterrestres dans ce qui deviendra un bidonville. Pendant vingt ans, la cohabitation entre humains et aliens  génère vols, violences, meurtres, émeutes, gangs...  finalement, en 2010, le gouvernement décide d'expulser les extraterrestres.  Et c'est un homme d'apparence tout à fait banale qui va se retrouver aux commandes de l'opération : Wikus van de Merwe.  Dans le genre ridicule et à côté de la plaque comme chef de mission, il est parfait.

 

C'est d'abord filmé comme un documentaire.  Flashs info, interviews, images de surveillance,  séquences "caméra sur l'épaule" etc. Il y a un côté ironique et second degré qui m'a beaucoup plu (mention spéciale à cette habitante du bidonville :  "ils vous  volent vos chaussures et ce que vous avez sur vous puis ils vous battent et ils vous tuent". Miam).

 

Donc, je m'apprêtais à prendre ce film comme une bonne blague bien construite... oui mais voilà.  Quand on ne s'y attend pas,  ça sombre dans l'horreur. De l'horreur, on arrive à un cynisme brutal. Puis à une violence  et une cruauté un peu trop réalistes pour ne pas faire grimacer.  Et quand on s'y attend encore moins,  l'histoire devient triste et prend des accents dramatiques.  La réalisation se fait progressivement plus filmique, et je pensais que ça me gênerait plus que ça, mais en fait ça passe très bien.  J'avoue avoir été beaucoup moins emballée par le côté "drame", ça paraissait trop facile par rapport au reste. 

 

Quid des  armes et des explosions et des grosses bastons qui  viennent s'ajouter au décor ? Ah, ça... c'est tellement démesuré que pour le coup c'était réjouissant.

 

Finalement, ce fut un visionnage  plein de surprises  et qui m'a fait passer par pas mal d'émotions.  Difficile d'avoir un avis définitif sur ce film,  mais je suis contente de l'avoir vu c'est certain. Petit regret par rapport à la toute dernière image du film... j'aurais aimé qu'elle ne soit pas là. Mais chut, n'en disons pas plus sinon c'est pas drôle.

 

Voilà voilà pour aujourd'hui.

 

Bon allez, ça faisait plus de cinq mois en fait. Mais j'espère rôder plus régulièrement par ici et abreuver vos écrans d'articles  passionnants et  merveilleux. Alors préparez-vous une citronnade et ne vous éloignez pas trop.

 

En attendant, bonne dégustation !


09/12/2016
6 Poster un commentaire