B.Dandelion

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Lectures 2016 : Premier bilan

 

Le mois de mars est passé, et le premier quart de l'année avec lui.  Voilà qui mérite un petit bilan de lectures, non ? 

 

Ces trois premiers mois, j'ai lu douze livres   (publiés et auto-publiés). C'est pas mal, c'est pas mal, et sans compter les fictions du web. Moi  qui pensais ramer bien plus que ça, je suis assez satisfaite.    Et, comme je me découvre un étrange goût pour l'esthétique ordonnée des listes :

 

(dans l'ordre d'apparition)

 

- The little stranger, Sarah Waters

- L'extraordinaire voyage du fakir  qui était resté coincé dans  une armoire Ikea,  Romain Puértolas

-  The gunslinger, Stephen King

- Un muffin au citron

- Quatorze minutes, Svetlana Kirilina

- Gravure d'argent, Yasmine Galenorn (traduction de Cécile Tasson)

- Les fiancés de l'hiver, Christelle Dabos (relecture !)

- Dead man's ransom, Ellis Peters

 Un thé au caramel

- Nuit, Sophia Laurent

- En la forêt de Longue Attente, Hella S. Haasse (traduction de Anne-Marie de Both-Diez)

- The incurables, Jon Bassoff

- Un oeuf de Pâques

- Les disparus du Clairdelune, Christelle Dabos

- La source cachée, Hella S. Haasse (traduction de Anne-Marie de Both-Diez)

 

 Du très  bon, du moins bon, du mauvais, de l'inattendu. Piochons intelligemment (ou pas) dans la liste pour dire quelques mots de certaines de ces lectures :

 

(il y a d'autres livres dont j'aurais voulu parler, mais  ça aurait vraiment fait un article de douze kilomètres...)

 

Lectures 2016 premier bilan.JPG

 

 

The little stranger, Sarah Waters

 

Lu en anglais.

 

Immensément frustrant.

 

L'histoire se déroule dans la campagne anglaise, dans les années 1940  ; la famille Ayres est  sur le déclin. Il ne reste qu'une mère et ses deux enfants dans la grande maison qui autrefois fut belle, mais qui désormais s'effondre et que leur fortune inexistante ne peut maintenir à flots.  J'ai été conquise par  la manière dont l'auteure campait ses personnages, surtout le fils Roderick chargé des affaires de la famille, en sa qualité de chef (eh oui, l'époque hein...), et le décor  de cette maison délabrée, malsaine en fait... le roman est  rangé dans la catégorie gothique, et on retrouve beaucoup d'éléments  du genre. La maison semble hantée, et  il plane aussi sur la famille l'ombre d'une autre enfant décédée en bas-âge.  Le docteur Faraday, narrateur, va se prendre d'amitié pour eux et les aider à surmonter les mauvais tours que leur joue la maison. Le lecteur, avec lui, cherche des réponses aux questions posées par ces étranges manifestations... et deux trois fois j'ai vraiment eu les chocottes. A la fin, j'étais  impatiente de découvrir le pot aux roses mais,  DIABLE,  c'est tellement frustrant. J'en étais limite à me demander si quelqu'un avait pas arraché les dernières pages. En même temps,  il faut avouer que c'est  bien joué. Parce que si on relit cette fin attentivement, on peut faire des suppositions et entrevoir  quelques réponses... peut-être.

 

 

 

 En la forêt de Longue Attente, Hella S. Haasse

 

Traduit du néerlandais.

 

Alors là, une tapisserie chargée de personnages et de lieux hauts en couleur, la fresque de toute une vie. Celle du poète de sang royal Charles d'Orléans (1394 - 1465), fils de Valentine Visconti et de Louis d'Orléans, frère de Charles VI.  Héritier de l'influente maison d'Orléans à la mort de son père, il est soumis à d'énormes pressions politiques. Mais il est d'une nature introvertie  et tournée vers la lecture.  Fait prisonnier à Azincourt en 1415 pendant une bataille contre les Anglais, il restera vingt-cinq ans en captivité, et va se consacrer à l'écriture de poèmes et ballades.  La révolte du jeune homme, l'espoir d'être libéré, puis la langueur et l'ennui  de l'homme vieillissant, les souvenirs de sa jeunesse qui l'assaillent, tout ça est tellement bien décrit  qu'on ne voit pas les pages passer.  La forêt de Longue Attente, précisément, était un thème  de son père repris ensuite par lui : errements, attente sans fin dans cette vie  insatisfaisante. 

 

Ce que j'aime dans les romans historiques en général et que j'ai adoré dans celui-là,  c'est voir évoluer des personnages réels, les approcher de si près qu'on croit ensuite les connaître et qu'on regarde l'histoire avec de tout nouveaux yeux.  Je pense bien sûr au poète et ses parents mais aussi à Charles VI, le roi fou, avec ses attaques de démence  terrifiantes et sa lutte contre la maladie. On croise aussi brièvement, comme de petites surprises - imaginez qu'il s'agit d'oeufs de Pâques cachés dans les pages... je l'ai lu en février mais c'est pas grave - une Jeanne d'Arc (le frère bâtard de Charles sera un de ses compagnons d'armes) ou encore un François Villon. 

 

 

 

Les disparus du Clairdelune, Christelle Dabos

 

C'est le deuxième tome de sa saga La Passe-Miroir.  Pour l'occasion, j'ai relu le premier tome avec plaisir, histoire de mieux attaquer cette suite.  Bon d'abord pour planter le décor, sans spoiler (non !) : dans le premier tome,  l'héroïne Ophélie, jeune femme maladroite et timide  dont toute la famille vit sur l'arche d'Anima, est contrainte de rejoindre la glaciale arche du Pôle où habite son fiancé Thorn, homme qu'elle ne connaît même pas. Elle découvre un monde dur, empli d'illusions et de tromperies  à des lieues de son monde à elle. Dans ce deuxième tome maintenant, Ophélie plonge encore un peu plus dans les affaires  malhonnêtes et les illusions de la Citacielle, cette cité volante où résident les nobles  du Pôle gravitant autour de Farouk, souverain  de l'arche. Ophélie et ses talents de liseuse  (elle a un don lui permettant de lire le passé des objets qu'elle touche à mains nues) se retrouvent embarqués dans une enquête sur des disparitions suspectes, et confrontés à bien d'autres mystères.

 

 Les décors de cour sont toujours aussi délétères et luxueux, l'ambiance empoisonnée...  mais avec cette enquête, ce tome est tout de même inattendu en fait - ou c'est moi qui ai été surprise après tout - dans un rythme qui m'a semblé différent du premier.  La fin, elle est encore plus inattendue mais pas de la même manière (vous me suivez là ?) et  laisse vraiment présager un troisième tome  et de nouveaux thèmes  très intrigants.  

 

 

 

 

Eh bien voilà. Vous pouvez retourner abuser des restes de chocolat, oeufs, lapins, cloches, vaches, chevaux... (pour les vaches en chocolat, oui c'est une certitude, ça existe. Pour les chevaux... ?)

 

Stay tuned, stay lemonised. 

 

citron4 (1).jpg



06/04/2016
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