B.Dandelion

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Echoes - Rena Jones

 

 

" If I shed my skin
Do I have to start again ? "
 

 

 

Allez, pour la nouvelle année, commençons sur les chapeaux de roues : et cette fois, parlons de musique (je ne prétends pas être une spécialiste de la critique musicale, donc ce sera avec mes petits mots ;)  ).

Présentation

Echoes est le cinquième et dernier album en date (car oui, j'aime faire les choses dans l'ordre) de l'artiste américaine Rena Jones, qui a pour l'occasion collaboré avec différents musiciens. Sorti en 2013, l'album se constitue de dix titres :

 

1 – Echoes (ft Ilya Goldberg)

2 – Shadows

3 – Wishes (ft Sophie Barker)

4 – Returning to the Source

5 – Dusk till Dawn

6 – Mirror Me (ft Sophie Barker)

7 – All That Ever Was

8 – Dancing with the Universe

9 – Mesmerized

10 – Falling into Place

Avis

 

Rena Jones (née en 1977) est une de ces artistes qui marquent vraiment. Écouter sa musique c'est embarquer pour un long voyage. Écouter sa musique c'est s'ouvrir aux étrangetés, c'est faire des trouvailles saisissantes aussi.

 

Okay, je m'emballe un peu au niveau de la formulation. Il n'empêche que je le pense.

 

J'ai découvert Echoes, par petits bouts, l'année dernière. Après écoute complète, il m'apparaît comme l'album le plus accessible et le plus mélodieux aussi, de Rena Jones. Car sa musique expérimentale, et le plus souvent instrumentale, ne se laisse pas facilement approcher. Il faut y aller doucement, la domestiquer, bref c'est une expérience.

 

Je me suis enfermée dans le noir, et me suis passé tous les titres d'Echoes d'un coup. J'ai eu la sensation en me laissant porter d'évoluer dans des paysages sonores, mais je veux dire, littéralement. Chaque morceau recèle une diversité de textures qui, assemblées, créent des mariages géniaux. Constante, on retrouve partout ou presque des sons de violoncelle, et j'ai toujours eu un gros faible pour les cordes. Dans ce contexte, ils apportent une touche de chaleur et de… générosité ? (c'est pas vraiment le mot) dans un paysage plus largement électronique, où se cachent d'autres instruments comme le piano par exemple. C'est dans le huitième morceau, Dancing with the Universe, que le mélange m'a possiblement le plus touchée :

 

 

Arrivée à ce stade il faut que je vous dise un truc  : je suis d'avis que lorsqu'on parle de genre musical, tout est plus subjectif qu'il n'y paraît. Personnellement la profusion d'appellations, de courants et de nuances fines me fait parfois peur. Pas comme devant un film d'horreur hein, mais dans le sens que j'ai peur de dire une bêtise en ouvrant la bouche. Je ne suis pas friande d'étiquettes à outrance, MAIS ça m'intéresse de fouiner et d'en apprendre toujours plus.

 

Revenons à Rena Jones et à Echoes   : vous pouvez ne pas être d'accord, je dirais que ça se rapproche de l'ambient et du trip hop (dont je reparlerai sans doute dans un autre article, même si je suis loin d'être une spécialiste  : pour ceux qui ne connaîtraient pas, en gros, l'ambient ainsi que le trip hop se caractérisent par une musique d'ambiance, plutôt électronique et expérimentale).

 

Comme j'avais commencé à évoquer mes morceaux préférés de l'album, reparlons-en tiens. Juste après avoir écouté tout l'album, ce dernier apparaît comme un tout. Avec un peu de recul, il constitue toujours un seul et unique objet. On traverse ces ambiances calmes et mystérieuses, à tonalité majoritairement douce-amère, parfois même un peu sombre, on glisse comme sur l'eau d'un lac. C'est une expérience musicale plutôt douce, quoique parfois déstabilisante et parsemée de ces petits " chocs " que provoquent les découvertes inattendues, au détour d'un assemblage de sons ou d'un accord. Mais allez, voilà mes chouchous  : Wishes (un des deux seuls morceaux avec paroles, et la voix de Sophie Barker est magnifique), Dancing with the Universe et Falling into Place. Je pourrais les écouter encore et encore, ça tournerait à l'obsession même, avec impression sévère de manque quand ils ne sont pas lancés, et tout.

 

Ceux qui m'ont le moins parlé maintenant  : Shadows et Mirror Me. Le premier a des accents un peu jazzy, donc ce n'est pas surprenant. Mais il est parfois époustouflant, d'autant plus que... en fait j'ai ressenti la même chose, mais en moins fort, avec Mirror Me  : l'impression que la musique prend un malin plaisir à ne pas donner à l'auditeur ce qu'il veut. Les notes qu'on attend ne viennent pas, ou de manière tellement détournée qu'il en résulte une sorte de frustration… seulement c'est une bonne frustration (je suis claire, là ?). Mais bon, pour une raison ou une autre, j'ai eu plus de mal à accrocher à ces morceaux dans leur ensemble.

 

Il n'empêche, cet album est sublime. Rena Jones a toute mon admiration, et même tout mon amour rien que ça, pour composer de la musique aussi belle. L'écouter, eh bien oui, ça donne désespérément envie de vivre.  

 

(c'est beau ce que je viens de dire, non ?)

En bref 

 

Un album majoritairement instrumental, musicalement et mélodieusement très riche. Parfait si vous recherchez une ambiance relativement calme, et élaborée en même temps, et/ ou si vous avez envie d'écouter de la musique qui fait réfléchir.

Parfait tout court, quoi.  



03/01/2016
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